Le classement des résultats de Google est généré par un algorithme, lui permettant de gérer aisément plusieurs milliards de pages, à travers le monde. Cependant, le géant américain se réserve le droit d’intervenir sur son outil, en délivrant des pénalités.
Des sanctions qui peuvent être de nature « manuelle » ou « algorithmique » et leur résolution ne se traite pas de la même manière.
Mais comment distinguer la première de la seconde ?
Zoom sur les pénalités manuelles
Les pénalités manuelles, infligées par Google, sont directement pratiquées par les employés de la société – les « quality rater », dont le rôle quotidien est de contrôler la qualité du site visité. Car, sans pertinence des résultats naturels du moteur de recherche, les utilisateurs se tourneraient vers une autre solution de recherche (comme Bing, par exemple).
Avertissement des pénalités manuelles
En octobre 2012, Matt Cutts indiquait que les webmasters étaient SYSTEMATIQUEMENT avertis d’une pénalité manuelle par un message, reçu sur leur compte Google Webmaster Tools (ce qui suppose d’en avoir un, naturellement !). Ce dernier fournit des informations sur l’état du référencement de votre site, à travers des messages de trois types :
- Messages de gestion du compte Google Webmaster Tools (GWT) : le domaine favori de votre site a été modifié. Demande de modification de la vitesse d’exploration, Modifications apportées aux liens de site, nouveau propriétaire vérifié, nombre d’URL détectées par Googlebot sur votre site est extrêmement élevé, etc.
- Messages d’alerte : augmentation du nombre d’erreurs de type « page introuvable », de type « soft 404 », de serveur, indisponibilités éventuelles, Googlebot ne peut pas accéder à votre site, etc.
- Messages liés à des pénalités Google : détection de liens factices, vers ou sur votre site, refus du réexamen pour backlinks factices, liens entrants factices, etc.
A noter qu’il est vivement conseillé de paramétrer votre compte GWT, pour qu’il vous notifie ces messages par mail.
Constat
Touché par une pénalité manuelle, vous constatez que l’ensemble du site n’est pas forcément – et systématiquement – touché. Dans la plupart des cas, comme il s’agit d’une suspicion de liens artificiels ou factices, seules les pages concernées par ce problème sont déclassées. Par conséquent, elles perdent leurs positions sur Google, tandis que les autres pages du site restent normalement indexées.
Dans la pratique, la page d’accueil du site est souvent la cible de la pénalité car elle compile la majorité des liens. Or, si certains d’entre eux sont factices, à l’image du petit pingouin du moteur de recherche, le quality rater dressera sa sanction. Et, en fonction de l’ampleur des dégâts, les pages internes – en connexion ou non avec l’accueil – seront plus ou moins touchées.
Résolution
La sortie d’une pénalité manuelle, infligée par un « quality rater », passe par la résolution du problème, mentionné dans le message transmis sur GWT. S’il s’agit, par exemple, d’un « Unnatural inbound links », il convient de nettoyer les différents liens entrants.
Une fois le site « réparé », il suffit de faire une demande de reconsidération, en précisant les éléments modifiés (les liens supprimés entre autres choses). A partir de ce moment là, la levée de la sanction peut être faite à tout moment.
Zoom sur les pénalités algorithmiques
Si les pénalités algorithmiques existent depuis de nombreuses années, elles ont pris une autre ampleur, depuis l’avènement de Google Panda et de Google Penguin…
Avertissement des pénalités algorithmiques
Contrairement aux pénalités manuelles, les pénalités algorithmiques ne font JAMAIS l’objet d’un message personnel dans GWT. Cependant, les mises à jour des deux principaux filtres sont connus et permettent de définir – suite à ses updates – quel est l’animal responsable de la pénalité. A noter, cependant, que le filtre Google Panda sera bientôt intégré directement à l’algorithme « général » du moteur de recherche et sera donc en mise à jour continu. Par conséquent, il ne fonctionnera plus par update.
Constat
Touché par une pénalité algorithmique, vous constatez que l’ensemble du site est touché. Il en résulte un déclassement – souvent lourd – des pages dans les résultats de Google. Réalisée de manière automatisée, l’application de ces filtres occasionne malheureusement des dommages collatéraux, à savoir, des sites respectueux des codes du géant américain.
Résolution
La correction des erreurs passe, tout d’abord, par l’identification des points faibles du site. Ensuite, vient une période de « désoptimisation ». Toute la difficulté, à ce stade, se situe dans le bon dosage car il est parfois délicat de changer la structure d’un site dont les pages sont bien positionnées sur des mots clés populaires.
A noter que la correction des erreurs peut également passer par un ajout de contenu et de liens hautement qualitatifs, afin d’améliorer le statut de l’ensemble de la rubrique sanctionnée.
S’agissant, pour l’instant, de filtres distincts de l’algorithme principal, les pénalités subies sont soumises aux updates de Google Panda et Google Penguin. Par conséquent, une fois que le site est corrigé, le site est contraint d’attendre la prochaine mise à jour, pour déterminer si ses changements sont suffisants pour entrer – de nouveau – dans les bonnes grâces du moteur et ressortir dans les requêtes.
Demain, avec l’intégration de Google Panda dans l’algorithme de base, les pénalités, infligées par cet animal, pourront être corrigées plus rapidement.
Conclusion
Les pénalités manuelles admettent deux avantages incontestables :
- On sait d’ou provient la pénalité grâce à un message sur GWT.
- Il suffit d’envoyer une demande de réexamen pour que le travail soit apprécié par Google.
Ces deux aspects permettent un gain de temps énorme et je ne pèse pas mes mots.
En effet, cela me fait penser à un site qui a subit une pénalité Google Pingouin 3 (5 octobre 2012), et qui a du attendre plus de 6 mois la mise à jour de Google Pingouin 4 (22 mai 2013) pour savoir si ces actions étaient approprié, sachant que le webmaster n’avait reçu aucun message et ne pouvait donc avoir aucune certitude.